Née en 1756 dans une famille paysanne de Barfleur fille de cordier du village, elle ouvre dans cette ville un pensionnat qui donne un enseignement très novateur pour l'époque.
Pendant la révolution, elle supplée de son mieux à l'absence des Prêtres. Dans la période qui suit, durant laquelle les enseignants sont rares pour les pauvres, elle fonde
"La congrégation des pauvres filles de la miséricorde"
elle prend alors le nom de Marie-Madeleine.
Lorsque le diplôme du brevet devient obligatoire pour enseigner, elle le passe : elle a 62 ans.
Elle mourra à l'abbaye de Saint Sauveur le Vicomte, qu'elle a restaurée pour y établir la maison mère de sa congrégation.
Elle avait eu le temps de fonder 37 maisons.( également en Allemagne et aux Pays-Bas°
Bien avant sa mort, en 1846, elle était considérée comme une sainte.
Elle fut canonisée en 1925.
" Allez, mes filles, instruire la jeunesse ; on vous en a jugées capables. Si vous croyez le contraire, dites-vous à vous-mêmes : " C'est Dieu qui m'envoie " (Lettre de M-M Postel).
Sous la Révolution française, Marie-Madeleine aide le clergé réfractaire de sa région à rejoindre l’Angleterre.
Vers 1794 ou 1795, Marie-Madeleine, , se rend un jour à Gatteville (France, Manche), situé à 2, 5 km, pour rencontrer son confesseur, un prêtre « réfractaire », qui vit caché dans ce village.
A l’aller, le trajet se passe sans encombre : la mer est basse et la jeune femme suit tranquillement la grève.
En revanche, au retour, la marée haute lui barre le chemin. Le soir tombe et Marie-Madeleine commence à s’inquiéter.
Un chemin de terre, long et mal fréquenté, mène jusqu’à son domicile. Doit-elle l’emprunter, s’interroge-t-elle ?
La nuit tombe. Marie-Madeleine ne sait que faire.
Elle entend soudain une voix :
« Ne crains rien ».
A l’instant même, elle se retrouve à Barfleur, à deux pas de chez elle !
La sainte a raconté ce miracle plus tard à sœur Marie, la première religieuse de sa congrégation. Cette moniale s’empressa de raconter les faits à l’abbé Delamare, vicaire général du diocèse.
Celui-ci interrogea la sainte :
« La Providence n’aurait-elle pas envoyé une personne qui vous aurait portée dans une barque ou sur un cheval ?
-Il n’y avait, répondit Marie-Madeleine, ni homme, ni barque, ni cheval ; quand Dieu veut une chose, elle est bientôt faite. »
Marie-Madeleine a été béatifié en 1908. Le pape Pie XI l’a inscrite au catalogue des saints en 1925.
Source : d’après Pierre de Crisenoy, Sainte Marie-Madeleine Postel, Coutances, Editions Notre-Dame, 1953