Fêtée le 9 Décembre
Sainte Valérie est la fille du prince Léocadius et de Suzanne. Son père, envoyé par l'empereur Auguste en Gaule, y devient prince et s'installe à Limoges.
Valérie naît dans cette ville de parents païens, avant que la région ne soit touchée par les prédications des apôtres.
Valérie est une jeune fille de grande beauté. Après la mort de son père, l'empereur Claude ordonne au duc Étienne de se fiancer à Valérie.
Pendant ce temps, Saint Martial, envoyé par Saint Pierre pour évangéliser les Gaules, arrive à Limoges. Il prêche l'Évangile et accomplit des miracles, attirant l'attention des habitants. Valérie et sa mère Suzanne assistent à un miracle de guérison et se convertissent au christianisme.
Elles sont baptisées par Saint Martial, et Valérie se consacre entièrement à sa foi après la mort de sa mère, renonçant à ses biens matériels pour soutenir l'Église.
Le duc Étienne, ignorant la conversion de Valérie, revient victorieux d'une expédition et découvre que Valérie a voué sa virginité au Christ. Enflammé de colère, il ordonne sa décapitation. Valérie est décapitée par l'écuyer Ortarius, mais son corps se relève miraculeusement, portant sa tête jusqu'à la basilique où Saint Martial célébrait les mystères divins. Ce miracle conduit à la conversion de nombreux païens présents, y compris le duc Étienne et ses soldats.
Le corps de Sainte Valérie est enterré avec tous les honneurs par Saint Martial. Plus tard, ses reliques sont transportées à Chambon, où un monastère est consacré en son honneur. De nombreux miracles sont accomplis par son intercession, attirant des pèlerins de toute la région. En 1212, une église est dédiée en son honneur à Chambon, où sa vénération continue de prospérer.
Sainte Valérie est commémorée pour son courage et sa foi inébranlable, servant de modèle de pureté et de dévotion pour les chrétiens.
Sainte Valérie est une martyre céphalophore : selon la tradition, décapitée pour sa foi chrétienne, elle a ramassé sa tête et l'a portée jusqu’à son évêque, saint Martial.
Ce type de martyre est souvent associé symboliquement à la région du cou, du larynx et de la gorge, d'où la tradition d’invoquer Sainte Valérie pour les affections de la gorge, comme on invoque Sainte Blaise dans le même cas.
Le lien entre la gorge (siège de la voix et de la respiration) et la décapitation a nourri une dévotion pour demander sa protection dans les troubles liés à cette zone.