Rôles que l’Ange gardien joue auprès de nous. Selon le grand théologien Suarez il y a 7 fonctions de l’Ange gardien.
1°) Il nous libère et nous protège des périls qui menacent le corps et l’âme.
2°) Il nous stimule à accomplir le bien et à éviter le mal.
3°) Il éloigne de nous le démon et ses tentations.
4°) Il présente à Dieu nos prières.
5°) Il prie pour nous.
6°) Il nous corrige.
7°) Au moment de la mort il conduira notre âme au ciel, ou si nous sommes au Purgatoire, il viendra nous visiter pour nous consoler.
Fêté le
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Intercessions.
Comment.
Jacob aperçut, dans une vision, une échelle dont la partie inférieure reposait sur la terre et dont le sommet touchait le ciel ;
sur cette échelle montaient et descendaient des Anges. (cf. Genèse XXVIII, 12). Cette vision de Jacob se réalise continuellement pour notre âme.
"D'abord, les Anges offrent à Dieu nos aumônes et nos bonnes œuvres ; ils recueillent jusqu'à nos désirs ; ils font valoir devant Dieu jusqu'à nos pensées. Surtout, qui pourrait assez exprimer combien abondante est leur joie quand ils peuvent présenter à Dieu ou les larmes d'un pénitent, ou les travaux, soufferts pour l'amour de Lui, en humilité et en patience ? Quant aux larmes de la pénitence, que puis-je dire de l'estime qu'ils font d'un si beau présent à offrir à Dieu ?... Ils aiment aussi à lui présenter nos souffrances. Vous qui vivez dans les afflictions ou qui languissez dans les maladies, si vous souffrez vos maux avec patience, en bénissant la main qui vous frappe, quoique vous soyez peut-être le rebut du monde, réjouissez-vous en Notre-Seigneur de ce que vous avez un Ange qui tient compte de vos travaux. Ils regardent avec respect nos blessures comme de sacrés caractères qui nous rendent semblables à un Dieu souffrant" (Bossuet).
Les Anges offrent aussi à Dieu nos prières : "Encore que les oraisons soient d'une telle nature qu'elles s'élèvent tout droit au ciel, ainsi qu'un encens agréable que le feu de l'amour divin fait monter en haut, néanmoins le poids de ce corps mortel leur apporte beaucoup de retardement... Quand nous offrons à Dieu nos prières, quelle peine d'élever à lui nos esprits : au milieu de quelles tempêtes formons-nous nos voeux ! Combien de vaines imaginations, combien de pensées vagues et désordonnées, combien de soins temporels qui jettent continuellement à la traverse pour en interrompre le cours ! Etant donc ainsi empêchées, croyons-nous qu'elles puissent s'élancer au ciel, et que cette prière faible et languissante qui, parmi tant d'embarras qui l'arrêtent, à peine a pu sortir de nos cœurs, ait la force de percer les nues et de pénétrer jusqu'au haut des cieux ? Qui pourrait le croire ? Sans doute, elles retomberaient de leur propre poids, si la bonté de Dieu n'y avait pourvu. Je sais bien que Jésus-Christ, au nom duquel nous les présentons, les fait accepter, mais il a envoyé un Ange que Tertullien appelle l'Ange d'oraison : c'est pourquoi Raphaël disait à Tobie : "J'ai offert ta prière au Seigneur".
abbé M.-A. RENAUD, Desclée de Brouwer.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", revue bimestrielle, janvier/février 2000
C'est une vérité de foi que les Anges, tout bienheureux qu'ils sont, reçoivent une mission de Dieu auprès des hommes; les paroles de Notre-Seigneur, l'enseignement des Docteurs et des Saints, l'autorité de l'Église, ne nous permettent pas d'en douter. Si les démons, en légions innombrables, rôdent autour de nous comme des lions prêts à nous dévorer, selon la parole de saint Pierre, il est consolant pour nous de songer que Dieu nous a donné des défenseurs plus nombreux et plus puissants que les démons.
C'est au plus tard dès sa naissance que tout homme venant au monde est confié à la garde d'un esprit céleste; les païens, les hérétiques, les pécheurs eux-mêmes, ne sont pas privés de ce bienfait de Dieu. Il est même certain que divers personnages, en raison de leur situation, comme les rois, les pontifes, ou en raison des vues spéciales de Dieu sur eux, comme nombre de saints, ont parfois plusieurs Anges gardiens. Il semble indubitable que non seulement les individus, mais les sociétés et les institutions, sont confiées aussi spécialement à la garde des Anges; l'Église, les royaumes, les provinces, les diocèses, les paroisses, les familles, les ordres religieux, les communautés, ont leurs angéliques protecteurs.
Les Anges nous préservent d'une foule de maux et de dangers, ils éloignent de nous les occasions du péché; ils nous inspirent de saintes pensées et nous portent à la vertu, nous soutiennent dans les tentations, nous fortifient dans nos faiblesses, nous animent dans nos découragements, nous consolent dans nos afflictions. Ils combattent avec nous contre le démon et nous prémunissent contre ses pièges; si nous tombons, par fragilité ou par malice, ils nous relèvent par le remords, par les pensées de la foi, par la crainte des jugements de Dieu, et nous procurent divers moyens de conversion: ils portent nos bonnes oeuvres et nos prières à Dieu, réparent nos fautes, intercèdent pour nous auprès de la divine miséricorde, suspendent la vengeance céleste au-dessus de nos têtes; enfin ils nous éclairent et nous soutiennent dans la maladie et à l'heure de la mort, nous assistent au jugement de Dieu, visitent les âmes du purgatoire.
Saint Bernard résume nos devoirs en trois mots:
"Quel respect, quel amour, quelle confiance de notre part ne méritent pas les anges! Respect pour leur présence, amour à cause de leur bienveillance, confiance en leur protection." Ajoutons un quatrième devoir, la docilité à leur bonnes inspirations.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Elisabeth Kübler- Ross
Entretien avec le Dr Marino Parodi, extrait de Stella Maris – Editions du Parvis – n°380 – avril 2002
« Vous-même, avez une très grande dévotion envers la Vierge Marie n'est-ce pas ? »
« Oui. Depuis quarante ans, je m'occupe du trépas, et depuis quarante ans je touche du doigt les merveilles que la Reine de l'Amour opère pour nous qui sommes encore sur cette terre, et pour ceux
qui sont déjà au Ciel. J'ai une relation privilégiée et excellente avec elle ; nous dialoguons tout au long du jour... »
« Si je ne me trompe, vous avez aussi une grande dévotion envers les Anges ? »
« Oui, j'ai aussi touché du doigt leur présence et leurs oeuvres. Chacun de nous a son ange gardien, constamment à ses côtés. Il dépend de nous d'apprendre à le suivre et à l'écouter. Je suis en
contact permanent avec les Anges ; ils m'aident, me conseillent, m'instruisent, m'assistent. C'est merveilleux de percevoir tout cela... Il suffit d'écouter les enfants avant qu'ils ne
s'endorment : ils font de grandes conversations avec leurs anges... pour eux, c'est tout naturel. Mais généralement, les adultes cherchent à les dissuader : "Ça suffit ! Il ne faut pas croire à
ces sottises !" Beaucoup perdent ainsi le contact avec leur ange gardien... Et quand on pense que Jésus nous exhorte à devenir semblables à de petits enfants ! »
« Ainsi, vous avez reçu beaucoup d'enseignements de la part des anges ? »
« Oui, beaucoup : je dialogue avec eux, comme si nous agissions, eux et moi, pendant des heures. Je pourrais vous parler pendant des années, sans pour autant vous révéler le millième de ce qu'ils
m'ont enseigné. J'ai même assisté à des matérialisations d'anges, don assez rare. »
« Vous avez écrit être infiniment reconnaissante à Dieu pour la vie qu'Il vous a donnée. Quel est le secret d'une vie intense et spirituellement riche comme la vôtre ? »
« Avant tout, la prière. Je prie continuellement, à tout moment, à chaque instant de la journée. Pour moi, toute la vie est une prière ; on peut être tout proche de Dieu dans son jardin, aussi
bien que dans une église. II faut le demander à Dieu. On obtient toujours de Dieu ce dont on a besoin, mais pas toujours ce que l'on voudrait.
Autre point essentiel : accepter la souffrance comme don de Dieu. La souffrance, c'est comme le Grand Canyon. On se dit "II est si beau qu'il faudrait le protéger du vent et de la tempête."
Pourtant, si Dieu n'avait pas créé le vent ni la tempête, le Grand Canyon n'aurait jamais pu être sculpté aussi magnifiquement et il n'aurait pas été possible d'admirer sa beauté. Le Christ a
souffert sur la croix pour ressusciter ensuite. On ne grandit pas sans la souffrance. »
« Puis-je vous poser une dernière question, docteur Kübler Ross ? Vous qui avez consacré tant d'années de votre vie au phénomène "mort" ; comment vous préparez-vous à votre propre mort ?
»
« J'ai hâte qu'elle vienne ! Dieu nous a préparé là-haut des merveilles et une joie inimaginable ! La vie ici-bas n'est qu'une préparation, une école pour à aller vers Dieu et le prochain. C'est
là le but. »
Pour en savoir plus sur Elisabeth Kübler-Ross :
Association Elisabeth Kübler-Ross :
http://ekr.france.free.fr/