Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres
Fêtée le
Sa vie
Un soir d'hiver 1839, Jeanne Jugan (1792-1879) découvre une pauvre dame âgée, aveugle et infirme, qui se meurt de froid.
Elle la prend chez elle, dans cet humble logis.
Bientôt, elle en recueille une autre, puis une troisième, ainsi naquit la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres.
Des jeunes filles se joignent à elle et lui apportent leur aide.
Le feu intérieur qui l'embrase alors, Jeanne s'empresse de le communiquer à ses compagnes avec lesquelles elle vit désormais, à la manière d'une communauté religieuse, au service des pauvres. Jeanne a 47 ans.
Pour elle, plus de doute: l'œuvre à laquelle Dieu l'appelle est là. Une œuvre urgente.
Il n'existait alors aucune protection sociale pour ces personnes en détresse.
Jeanne Jugan, également connue sous le nom de Sainte Jeanne Jugan, est une religieuse française du XIXe siècle et la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, une congrégation religieuse vouée au service des personnes âgées pauvres.
Elle est née le 25 octobre 1792 à Cancale, en France, et est décédée le 29 août 1879 à Saint-Pern, en France.
Jeanne Jugan a vécu une vie de charité et de dévouement envers les plus démunis. Elle est particulièrement connue pour sa compassion envers les personnes âgées abandonnées et pauvres.
Son engagement envers les personnes âgées l'a amenée à fonder les Petites Sœurs des Pauvres en 1839, avec pour mission de servir les personnes âgées nécessiteuses, en leur offrant un foyer, des soins et de la dignité.
Malgré les défis et les difficultés, Jeanne Jugan a continué à servir humblement les personnes âgées tout au long de sa vie. Elle a inspiré de nombreuses autres femmes à se joindre à sa mission, et les Petites Sœurs des Pauvres ont grandi pour devenir une congrégation internationale présente dans de nombreux pays.
Jeanne Jugan a été canonisée par le pape Benoît XVI le 11 octobre 2009.
Elle est vénérée pour sa charité, sa dévotion envers les personnes âgées et sa vie de service désintéressé.
Les Petites Sœurs des Pauvres persistent à perpétuer son héritage en servant les personnes âgées vulnérables à travers le monde.
https://petitessoeursdespauvres.org/sainte-jeanne-jugan/
Intercessions.
Comment.
Du Ciel, Jeanne Jugan soulage encore les souffrances du prochain
Fin 1988, le docteur Edward Erwin Gatz, anesthésiste à l’hôpital d’Omaha, dans le Nebraska, va mal ; il souffre de troubles digestifs qui s’aggravent au point qu’il ne peut plus les ignorer. Surtout, des cloques étranges commencent d’apparaître sur ses mains. Ses confrères posent un diagnostic inquiétant : il s’agit d’un « symptôme paranéoplasique révélateur d’un cancer occulté » parvenu à un stade avancé puisqu’il métastase.
Pour Gatz, cette annonce est un coup de massue ; il sait qu’il s’agit d’un verdict de mort à brève échéance. Il n’a que cinquante et un ans et ne veut pas mourir. Une série d’examens découvrent la tumeur primaire dans la partie inférieure de l’œsophage. Le pronostic est mauvais et devient pis encore après l’ablation de la tumeur, car la biopsie révèle un adénocarcinome au stade 3 incurable. Il reste à Gatz entre six et treize mois à vivre, au prix des nombreuses souffrances dues aux traitements. Alors que le malade refuse radiothérapie et chimiothérapie, les jugeant inutilement pénibles, un ancien aumônier des Petites Sœurs des Pauvres remet à sa femme une prière de neuvaine pour la canonisation de la fondatrice de la congrégation, Jeanne Jugan. Les effets vont être sidérants.
Les raisons d'y croire
Curieusement, les Gatz ne font pas d’emblée le rapport entre cette guérison et la neuvaine à Jeanne Jugan. Il leur faut plusieurs années avant d’admettre qu’ils ont bénéficié d’un miracle. Comme Jeanne Jugan est la seule qu’ils aient priée, c’est à elle qu’il faut le créditer. S’ils savent que la guérison d’Edward pourrait être le miracle nécessaire à la canonisation de la religieuse bretonne, ils ignorent tout de la procédure et de la démarche à suivre pour signaler la grâce obtenue par son intermédiaire. On est alors en 2001, treize ans après les faits, que les Gatz ont jusque-là gardés pour eux.
Gênée de n’avoir rien dit, Jeanne Gatz, maintenant qu’elle prend conscience de l’aide reçue, demande au Ciel, si Dieu veut qu’elle révèle le miracle, de lui envoyer un signe en la mettant en relation avec des personnes susceptibles de l’aider à contacter les Petites Sœurs des Pauvres. Le lendemain, elle rencontre deux dames qui connaissent bien la congrégation, permettant aux Gatz de contacter la supérieure américaine et lui donner le dossier d’Edward, immédiatement transmis au Dicastère romain pour la cause des saints. Le miracle, reconnu, conduit à la canonisation de Jeanne Jugan le 11 octobre 2009.
Auteur : Spécialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de béatification, journaliste pour de nombreux médias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrés à la sainteté.