Prière
Notre Dame de Lourdes, tu as dit à Bernadette
d'aller boire à la fontaine et de s'y laver.
Nous entendons, nous aussi, cet appel aujourd'hui.
Nous avons été plongés dans l'eau du baptême
et la vie de ton Fils Jésus s'est répandue en nos cœurs.
Mère immaculée, apprends-nous à rejeter le péché
et à nous laver dans l'infinie miséricorde de Dieu.
Marche avec nous sur les chemins de la foi
pour que nous puissions étancher notre soif
en buvant à la source d'eau vive
jaillie du cœur transpercé de ton Fils.
Mère de tendresse, ô notre mère,
garde-nous sous ton regard et sous ta protection.
Prie pour nous le Seigneur :
qu'il nous donne la force et la joie
d'aller partager avec tous ceux qui ont soif
l'eau pure de la foi, de l'espérance et de la charité.
Amen.
Danila CASTELLI est originaire de Bereguardo (Italie).
Elle souffrait d'ypertension artérielle avec de graves et récurrentes crises.
Elle a été guérie à 43 ans, le 4 mai 1989 aux piscines du sanctuaire de Lourdes.
Sa guérison a été reconnue miraculeuse par l'évêque de Pavie le 20 juin 2013
Beaucoup touchent le rocher, dans la Grotte des Apparitions. Non pas parce qu’il dégagerait une force magique qui guérit. Pourtant, que de critiques entendues au nom d’une foi pure, adulte, ou au nom d’un rationalisme absolu ! En fait, toucher le rocher représente l’accolade de Dieu, solide comme le roc. Ce signe du rocher, dans la Bible et dans la tradition chrétienne, est particulièrement riche.
En remontant l’histoire, on s’aperçoit que les grottes ont toujours servi d’abri naturel et marqué l’imagination des hommes. Ici à Massabielle, comme à Bethléem et au tombeau de Gethsémani, la roche de la Grotte a aussi abrité le surnaturel. Sans avoir jamais étudié, Bernadette le savait, instinctivement. “ C’était mon ciel ”, voilà ce qu’elle disait à propos de cette Grotte. Face à cette masse rocheuse, vous êtes aussi invités à dépasser votre quotidien pour prendre de la hauteur. Ne serait-ce que par curiosité, passez à l’intérieur de ce refuge naturel ; voyez comme le roc est poli, luisant du frottement de milliards de caresses. En passant, prenez le temps de regarder la source intarissable, au fond à gauche. Il est bienfaisant de la regarder couler et de l'entendre, cette source.
Une citation de la Bible, sur le thème du rocher
"Dieu est mon roc et ma forteresse,
mon libérateur, c'est mon Dieu.
Je m'abrite en lui, mon rocher,
mon bouclier et ma force de salut,
ma citadelle."
Psaume 18, verset 3
A proximité de la Grotte, des millions de cierges brûlent sans discontinuer depuis le 19 février 1858. Ce jour-là, Bernadette arrive à la Grotte avec un cierge bénit qu’elle tient allumé entre ses mains jusqu’à la fin de l’apparition. Avant de partir, la Vierge Marie lui demande de le laisser se consumer à la Grotte. Le même jour, quelques personnes déposent à l’endroit indiqué d’autres cierges allumés. On n’a jamais cessé de les renouveler. Les cierges offerts par les pèlerins se consument depuis lors, jour et nuit. Mettre un cierge à la Grotte ne remplace pas une prière, mais c’est un signe tangible qui porte en secret une demande, une offrande ou un remerciement.
Chaque année, 700 tonnes de cierges brûlent pour vous et pour ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu venir. Les volutes de fumée portent des millions d’intentions de prière et de souhaits. D’ailleurs, ce signe de la lumière est omniprésent dans l’Histoire Sainte. Lorsque la Bible parle de l’état de péché dans lequel se trouve l’humanité depuis la faute d’Adam, elle emploie souvent deux images : celle de la captivité et celle des ténèbres. Par opposition, le salut opéré par Jésus-Christ est présenté comme une délivrance et une illumination. Et pour en donner le signe concret, le prêtre bénit le feu et la lumière des cierges lors de la célébration de Pâques, avant de bénir l’eau en vue du baptême. Sans forcément avoir tout cela à l’esprit, les pèlerins et visiteurs de Lourdes en procession avec un flambeau à la main, n’expriment-ils pas au moins l’espérance ?
Une citation de la Bible, sur le thème de la lumière
“Moi, je suis la lumière du monde.
Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres
mais aura la lumière de la vie”.
Évangile selon saint Jean (chapitre 8, verset 12)
L’eau de Lourdes n’est pas à confondre avec de l’eau bénite. C’est une eau banale, légèrement calcaire, comparable à celle de toutes les sources voisines. Elle n’a aucune vertu thermale ou propriété spécifique. Elle est totalement indépendante du cours du Gave de Pau. Cette eau est acheminée par une canalisation souterraine vers des réserves qui elles-mêmes alimentent les points d’eau à la Grotte (fontaines), les piscines et le chemin de l’eau.
La popularité de l'eau de Lourdes est née des miracles. Effectivement, le moyen apparent le plus fréquent des miracles de Lourdes, c’est l’emploi de l’eau de la source, soit en application, soit en ingestion, soit en bain. Ce sont les hommes qui ont inventé les modalités des fontaines, du bain aux piscines ou du chemin de l’eau.
Dans la foi catholique, à travers les éléments naturels et les sacrements, c’est toujours Dieu qui guérit, par l’intercession de la Vierge Marie et la prière des chrétiens. Cette eau est donc un signe, pas un fétiche. Bernadette Soubirous a dit elle-même : “On prend l’eau comme un médicament... Il faut avoir la foi, il faut prier : cette eau n’aurait pas de vertu sans la foi !”.
L’eau de Lourdes est le signe d’une autre eau : celle du baptême. Chaque fois que le geste de l’eau est accompli aujourd’hui. C'est une personne qui retrouve un sens à sa vie. C’est un cœur qui se purifie et se libère.
Une citation de la Bible, sur le thème de l'eau
“Qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ;
l’eau que je lui donnerai deviendra en lui,
source d’eau jaillissant en vie éternelle.”
Évangile selon saint Jean (chapitre 4, verset 14)
La diversité humaine que l’on peut observer aujourd’hui à Lourdes existe presque depuis les origines. Qu'y voit-on ? Des pèlerins, des touristes, des enfants, des adolescents, des parents, des grands-parents, des personnes en pleine santé, des personnes malades ou handicapées, des chercheurs de Dieu ou des croyants de différentes religions...
Depuis plus de 150 ans, les foules sont au rendez-vous, venues de tous les continents. Le succès mondial de Lourdes n’était pourtant pas écrit d’avance : au pied des Pyrénées,
une jeune visionnaire pauvre et ignorante transmet des messages de pénitence qu’elle ne comprend pas toujours. Elle affirme recevoir ces messages d’une “belle demoiselle”. Lors de la première
apparition, le 11 février 1858, Bernadette n’est accompagnée que de sa sœur : Toinette et d’une amie : Jeanne Abadie. En quelques semaines à peine, Lourdes jouit de la réputation de “cité des
miracles”. Des centaines puis des milliers de curieux accourent des alentours.
Au temps des apparitions, beaucoup sont volontiers narquois et moqueurs en voyant prier des malades et des bien-portants dans ce lieu sale - cette grotte en retrait de la ville - et assez
inaccessible. Après la reconnaissance officielle des apparitions par l’Eglise en 1862, les premiers pèlerinages locaux s’organisent. Dans la lignée de ces rassemblements et à la faveur
de polémiques très médiatisées sur “le fait de Lourdes” et les miracles, les pèlerinages venus des quatre coins de France déferlent.
Le rayonnement de Lourdes prend une dimension internationale dans les premières années du XXème siècle. Mais c’est après la Seconde Guerre mondiale que les statistiques entrent dans une phase en forte croissance... Le monde a surtout besoin de réconciliation. Et à Lourdes, toutes les différences sont surmontées : celles qui tiennent à la couleur de peau, à la langue, à la culture, à l'âge, à la richesse, à la pauvreté, au handicap, à la maladie.
La Grotte de Lourdes exhale des saveurs de vie fraternelle et d’Eglise universelle.
Une citation de la Bible, sur le thème de la foule
"J'ai vu une foule immense,
que nul ne pouvait dénombrer,
une foule de toutes les nations,
races, peuples et langues."
Livre de l'Apocalypse (chapitre 7, verset 9)