Bienheureuse Marthe Lebouteiller


Fêtée le 18 mars.

La bienheureuse Marie-Adèle Le Bouteiller (1816-1883) est guérie par sainte Marie-Madeleine d’un signe de la croix

Marie-Adèle Le Bouteiller est née le 2 décembre 1816 à la Heurière, en Percy, où son père était tisserand. Elle n'avait que onze ans lorsqu'il mourut.

 

Elle devient domestique puis entre au service des sœurs de la Miséricorde à Saint-Sauveur le Vicomte   Plus tard, elle accepte de prendre l’habit sans cette congrégation.  Après sa profession solennelle, elle est envoyée au couvent de la Chapelle-sur-Vire  où on lui confie l’entretien du linge.

 

Au cours de l’hiver 1842-1843, elle se rend sur les berges du Marquerand, la rivière locale, pour y laver du linge. Ce jour-là, le temps est glacial. A la fin de la lessive, la jeune femme est prise de vertiges. Elle essaye de marcher mais la tête lui tourne et elle tombe dans l’eau glacée où elle reste de longues minutes et manque de mourir noyée.

 

Elle est sauvée de la noyade grâce à deux religieuses qui passaient à cet endroit. Mais elle est à présent handicapée. Le froid a paralysé muscles et articulations. On parle de la renvoyer chez sa mère. Elle passe son temps dans la chapelle du couvent où elle implore sainte Marie-Madeleine en qui elle a un grand amour.

 

Un jour, assise près de l’autel, elle sent une « présence » à ses côtés. Puis une femme vêtue de « lumière » lui apparaît. Elle la reconnaît : c’est Marie-Madeleine qui, sans dire mot, trace sur ses jambes paralysées un signe de croix, avant de disparaître. Aussitôt, Marie-Adèle ressent une grande paix l’envahir. Elle se lève d’un bond : elle est guérie.

Désormais elle ne quittera plus l'abbaye. Pendant un demi-siècle, elle y accomplit les travaux les plus humbles, le jardinage et les soins du cellier. Il lui fallait veiller à fournir de cidre frais les tables du couvent, qui abritait alors 150 personnes.

 

C'est en présence de Dieu qu'elle remplit sa tâche avec une simplicité, une humilité et un sens du service exemplaires. Consciente de sa haute valeur spirituelle, la bienheureuse Placide l'envoyait souvent prier au tombeau de la fondatrice, lorsqu'elle se trouvait devant de grandes difficultés.

 

Digne émule de sa sainte patronne qui servait Jésus à Béthanie, et riche d'une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour, sœur Marthe s'éteignit subitement le 18 mars 1883. 

 

Saint Jean-Paul II l’a béatifiée en 1990.


Heureuse Sœur Marthe

Vous qui avez trouvé le bonheur

Dans une vie d'amour et de fidélité au Seigneur

 

apprenez nous

à ne rien faire par crainte mais tout par amour

à nous préserver d'un esprit chagrin

à porter sur autrui un regard bienveillant

à aimer de prédilection les petits et les éprouvés

à rechercher Dieu dans le concret de nos vie

à le laisser nous façonner jour après jour

jusqu'à ce que nous trouvions en lui 

notre ultime épanouissement.

 

Bienheureuse Sœur Marthe

intercédez pour nous

auprès de Marie, Mère de miséricorde.

Amen

Église de Percy dans la Manche



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